Il était une fois : ...l'hospitalité

Publié le par L'équipe DeenAction

Il était une fois : ...l'hospitalité

Cette histoire se passe dans un coin reculé de l’Arabie , où le désert s’étend à perte de vu, à une époque où le cheval et le chameau étaient les seuls moyens de voyager.


Un jour, un riche marchand amoureux de chevaux et, plus particulièrement, de purs sangs arabes, entendit parler d'un cheval extraordinaire : Un pur-sang de grande valeur qui n'avait jamais perdu la moindre course de vitesse. Son endurance était absolument prodigieuse ; elle était telle que le cavalier se fatiguait souvent avant le destrier. La couleur de sa robe était noir ébène. Il était de toute beauté.


Il avait beau posséder plus de 1000 chevaux, sa passion dévorante lui faisait toujours rechercher les plus beaux, les plus forts et les plus endurants. D'entendre tant de louanges de cette monture, le riche marchand entreprit de faire le voyage lui-même avec des gardes et des servants jusqu'au village du propriétaire pour la lui racheter à prix d'or.

Le voyage était long et pénible à cause de la distance et de la chaleur du désert, et dangereux aussi à cause de leur cargaison en or et des pillards qui rodaient. Mais el-hamdoulillah ils atteignirent leur destination sans encombre. Une fois sur les lieux, le marchand envoya un messager pour prévenir le propriétaire du cheval de son arrivée.


Quand ils arrivèrent, ils se présentèrent devant un Bédouin d'un âge avancé. Il se dégageait une grande force et une grande bonté de ce vieil homme qui insista pour leur offrir l'hospitalité malgré leur apparente pauvreté.


Le vieux Bédouin prit congé d'eux pour demander à sa femme de préparer un festin pour le souper, car il réalisait bien que c’était un invité de marque qui allait manger sous sa tente ce soir. Il les laissa avec son fils. Il montait avec beaucoup d'aisance son beau cheval noir, puissant et fougueux.

Le marchand était ébahi par la prestance du cheval. Il n'en avait jamais vu de pareil auparavant.
Du premier coup d’œil, il fut convaincu de sa valeur et se jura de convaincre le vieil homme de le lui vendre ce soir pendant le repas.

La nuit tomba et ce fut bientôt l'heure du repas. Une délicieuse odeur de viande et de galette chaude flottait dans l'air, mais le marchand, obnubilé par l'acquisition du cheval, ne pensait même pas à la faim. Dans une grande tente décorée pour l'occasion, on leur servit du lait de brebis frais, un délicieux tajine et toutes sortes de mets délicieux. La viande était tendre et juteuse. Les gâteaux au miel délicieux… Ce ne fut que lors du service du thé à la menthe que le marchand en vint aux faits.


Il expliqua au bédouin qu'il venait de très loin pour acquérir son cheval et qu'il était prêt à le lui racheter à prix d'or. Le vieil homme resta silencieux. Lorsque le marchand lui demanda quelle était sa réponse, il expliqua tout simplement que le cheval n’était plus. Pour faire honneur à ses invités, le vieil homme avait fait sacrifier son cheval pour nourrir tous les convives.

FIN



Pensez-vous que nous avons gardé cette tradition ou qu'elle s'est perdue avec le temps ? Je serai ravi de lire votre avis dans les commentaires.

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